Loin de la ville, elle vit une vie simple et heureuse avec ses chèvres. Mais quand la belle, la farouche Anna voit surgir les bulldozers avec leur cortège de béton et de destruction, elle comprend que pour son petit paradis, sur cette côte somptueusement sauvage de Sardaigne, les jours sont désormais comptés. Pour survivre, il faudra affronter le passé et ses blessures…
Caméra à l’épaule, Marco Amenta nous plonge dans le monde d’Anna, un univers empreint d’une beauté rugueuse et fragile. Terreurs nocturnes, sourdes menaces : mais aussi la naissance d’un chevreau, la tendresse universelle, la valeur d’un filet d’eau… Dans les sauvageries splendides d’une Sardaigne préservée du tourisme, la jeune gardienne de chèvres vit un bonheur sans phrase. Ici, depuis toujours, la vie a droit de cité. Ici la parole a son prix : et le lien est vivant, qui nous relie aux autres. Alors, qu’est-ce qui a changé ?… Un film d’une beauté profondément sensitive qui dit la violence faite aux femmes, l’incommensurable vulnérabilité des êtres, et cette évidence : la puissance de la vie, fragile rempart contre l’absurdité du monde.
Journaliste et réalisateur italien, Marco Amenta a d’abord été reporter de guerre en Yougoslavie en 1992. Il réalise son premier documentaire Born in Bosnia, puis trois autres documentaires sur la mafia sicilienne : Diario di una siciliana ribelle (Une fille contre la mafia, 1998) qui remporte plus de 20 prix dans des festivals internationaux, L’ultimo padrino (2004), et Il fantasma di Corleone (2006). Ses films de fiction portent l’empreinte de son travail de documentariste : La siciliana ribelle (2009, La Sicilienne), Tra le onde (2022) ainsi qu’Anna (2023), film inspiré d’une histoire vraie
Anna (Rose Aste) / l’avocat Rossini (Daniele Monachella) / l’avocat Ruggero (Marco Zucca )