Il crée des sons, les rattrape au vol, les multiplie à l’infini ! Le gars est seul en scène mais jongle comme plusieurs avec guitare, clavier, human beatbox (et surtout loopstation, sa boîte à bruits et à malices) : recréant à lui seul, pour interpréter ses compositions, un orchestre multi-instrumentiste et électro… Montez à bord, faut pas looper ça : on part rêver à d’autres mondes sonores.
C’est le roi de la pédale de boucle, le virtuose du loop – cette magie technologique qui enregistre, répète et superpose n’importe quelle séquence musicale ! Sans un mot, mais armé de sa voix, de ses talents de beatboxer, d’une guitare et d’un clavier – le tout placé sous le contrôle de sa loopstation – il improvise et façonne en live la matière même du son : corps et voix devenus instruments, dans une célébration jubilatoire de l’inventivité en mouvement décuplée par la machine… Le candide entre en état de création : attention, c’est contagieux ! Dans ce seul en scène où il arrive à se dupliquer comme personne d’autre, héberlué lui-même de ce qu’il trafique à vue en matière de sons, de notes et d’éblouissements divers, voici Robin Cavaillès dans ses œuvres, elles décoiffent les oreilles.
Multi-instrumentiste, il commence la musique en autodidacte sur le piano droit de la maison familiale. C’est aussi en autodidacte qu’il apprend la guitare puis la batterie, et s’initie au beatbox à 18 ans. Après des études en musicologie, passionné par la transmission et la pratique avec les enfants, il entre au CFMI de Tours pour devenir musicien intervenant en milieu scolaire. En 2011, il remporte avec Sibé son premier championnat de France de beatbox par équipe. L’année suivante, il devient professeur de musique dans un collège expérimental au Mans et mène des ateliers de beatbox en milieu carcéral.