Dans cette histoire racontée à hauteur d’enfant, Salim Zerrouki dessine le portrait d’une Algérie méconnue, où politique et religion se dispute le pouvoir dans un pays en crise. Grinçant !
Tout commence dans un immeuble spécialement construit pour la 7e édition des Jeux méditerranéens du 23 août au 6 septembre 1975. La famille du jeune Salim (alors bébé) s’y installe en 1978, bénéficiant d’un logement de fonction mis à disposition par l’Institut des sciences et des technologies du sport (ISTS). L’immeuble moderne en forme d’arc de cercle est alors peuplé d’Algériens, mais aussi d’Allemands de l’Est, de Cubains ou encore de Soviétiques. Ce qui lui vaut le surnom de « Rwama » - littéralement « Les Français » en algérois - !
Salim Zerrouki - Originaire d’Alger, Salim Zerrouki est né en 1978. Il a fait ses études à l’Ecole des Beaux-Arts d’Alger. En 2011, il s’installe à Tunis. Dans la foulée du « Printemps arabe », il imagine un personnage pour dénoncer « l’islamisation de la pensée » : Yahia Boulahia - orthodoxe religieux reconnaissable à sa longue barbe - développe des fatwas saugrenues. En 2023, Salim Zerrouki se réfugie en France. Membre de l’atelier des artistes en exil, il est accueilli en résidence aux Saisies en février 2024. Rwama – mon enfance en Algérie est son premier ouvrage publié chez Dargaud.