Sophie D’Aubreby nous raconte la vie singulière d’une femme qui choisira de ne pas emprunter le chemin tracé pour elle. C’est l’histoire d’un destin hors du commun, celui de Carmen qui pourrait être la figure sublime de l’émancipation.
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, Carmen s’engage sur en bateau de pêche pour prendre en main son existence. Ce départ - elle dont « la vie se résumait à l’odeur du linge propre » - l’oblige à transformer son corps pour entrer dans le monde des hommes. Une fois affranchie de son milieu d’origine, elle poursuit sa quête de liberté dans une salle où l’on « défend les excentricités d’Isadora Duncan » à l’origine de la danse contemporaine. Cet épisode est l’occasion d’un nouveau départ vers le monde des colonies. On la retrouve ensuite au cœur de la Seconde Guerre mondiale où elle ouvre sa porte à celles et ceux en « désaccord avec le tournant que prend l’Histoire ». Arrêtée, déportée, son corps en portera les traces. L’épisode ultime est le dernier de la vie de Carmen. La « vieille dame » se mobilise dans les années 1970 pour que les femmes soient libres : ce qui implique de disposer librement de son corps. Sophie d’Aubreby dresse le portrait d’une femme qui vit pleinement sa liberté.
Originaire de Bruxelles (Belgique), Sophie d’Aubreby est née en 1988. Elle grandit en France, puis travaille aux Etats-Unis et en Inde, avant de regagner la Belgique en 2014. De retour sur les bancs de l’université, elle étudie le genre et les inégalités, tout en contribuant à diverses revues en lignes sur l’Inde, le féminisme et la santé sexuelle. Elle est l’une des lauréates du festival du premier de roman de Chambéry (2022). Sophie D’Aubreby sera accompagnée par Charlotte Maison au synthétiseur.