Après « l’infodémie » apparu lors de La pandémie de Covid-19, c’est le terme « Doppelgänger » (du mot allemand « sosie ») qui est à la Une. Le principe du Doppelgänger, largement utilisé par des sociétés de technologies russes, consiste à cloner des sites de presse ou d’organisations officielles à des fins de propagande et de désinformation. A l’heure de la mondialisation de l’information et de l’utilisation des réseaux sociaux comme moyen de communication, cette thématique a comme objectif de proposer un autre regard sur la fabrication de l’information. Cela sera l’occasion de décrypter le travail des journalistes traditionnels comme celui des nouveaux médias qui se développent sur Internet. Démêler le vrai du faux, apprendre à décrypter l’information sera le fil rouge des rencontres proposées tout au long de l’été 2024
Qui croire aujourd’hui ? Nous sommes inondés d’informations et devons faire un tri pour faire notre propre opinion. Nous pensons éviter les fakes news et trouver les vraies infos mais en réalité nous sommes à la merci des algorithmes des moteurs de recherche et des faiseurs d’opinion. À partir d’exemples et d’extraits vidéo, il sera mis en évidence dans ces ateliers que les fausses nouvelles sont utilisées depuis des siècles pour convaincre l’opinion, gagner une guerre ou de l’argent. Dans un deuxième temps, les participants seront invités à créer une fake news sous forme d’un reportage TV, en jouant des rôles inventés de toute pièce. Ces images seront ensuite montées en direct sur un vidéo projecteur, où le public pourra assister à la fabrication du faux reportage. À travers les trucages de montage, nous verrons qu’il est possible de rendre crédible une information inventée de toute pièce. Une projection du film final sera faite le soir-même, après l’atelier.
Nicolas Ubelmann est un réalisateur indépendant de films documentaires. Diplômé en géographie et en politiques économiques des pays en développement, il réalise son premier documentaire au Sénégal sur l’Aide au développement. Il fonde rapidement sa société de production pour réaliser ses propres documentaires sur les sujets qui lui tiennent à cœur. Il a notamment réalisé en 2019 le film Barrages, l’eau sous tension qui informe sur les risques de la privatisation programmée des barrages français et la menace que cette privatisation ferait peser sur l’approvisionnement en électricité du pays.